Les Haiku de Tony

Ouvrir Comme d'hab, tout passe et tout glisse,
Et on fête encore l'armistice,
Et c'est encre une belle injustice !
Peut-on oublier les frontispices,
Et les mères endeuillées de leurs fils,
Ceux qui n'ont plus tête d'Adonis,
Ou qui , sur deux, n'ont plus qu'une cuisse !
Quel vilain dieu que Toutatis,
Coupable de tant de sacrifices,
Et ces guerres si prédatrices !

Ouvrir 8 mai, on fête l'armistice !
Ils ont mis fin à la guerre,
Bien plus meurtrière que naguère,
Mais c'est devenu si factice !
De partout des feux d'artifice,
Et un enthousiasme grégaire
Qui tolère des flots de Lager,
Ou un océan de pastis !!
Après tout ce n'est que convention
Qui suit la capitulation
Qui est si souvent banale !
 Pourrez-vous consoler la mère
Dont le fils, parti si martial,
N'est maintenant qu'un peu de poussière ?

Ouvrir C'est du fond de mon vieil hospice
Que j'évoque encore l'Armistice
Qui a mis fin aux sacrifices,
 À La cruelle prédatrice
Enlevant des pères à leurs fils,
Défigurant les Adonis
Qui ont maudit les haruspices
Victimes  de leurs maléfices !

Ouvrir Désiré voulait l'Armistice.
Il va pouvoir boire son pastis
En se gonflant de longanisse.
Il avait pourtant juré trustis
A son épouse Bérénice,
Quel homme, vraiment, par Toutatis !!

Ouvrir Anniversaire de l'armistice,
Que de noms sur ces frontispices !
Il pleut dessus comme vache qui pisse ;
Pour certains c'est un vrai supplice,
Pour d'autres, un véritable délice !
Pas de quoi se taper sur les cuisses !!