Les Haiku de Tony

Ouvrir Quand j'habitais près de Conflans,
J'ai bien connu une Honorine,
Dotée d'une si belle poitrine
Qu'elle ne dormait que sur le flanc !

C'étaient encore les anciens francs,
Et ses énormes narines,
Avides de brise marine,
Aspiraient d'un rythme très lent.

Elle inspirait les amoureux,
Qu'elle parvenait à rendre heureux,
Et son carnet de rendez-vous

Qu'elle exhibait sans retenue,
Était rempli, je vous l'avoue,
D'un tas de gens très inconnus !

Ouvrir De Conflans, la belle Honorine
Peut, à raison, se montrer chagrine,
Car ses monstrueuses narines
Et son opulente poitrine
Lui interdisent tout lèche-vitrines !
Si elle vivait Chemin de la Grine
On lui passerait une clarine
Et on la mettrait en vitrine !

Ouvrir Je prends la défense d'Honorine
Qui n'est pas une gourgandine.
Quand elle se met à la cuisine,
Elle ne travaille pas comme une bourrine :
Sa face prend une couleur aurine
Mais demeure un peu ivoirine !

Ouvrir Dans un peu de margarine
Un cachet d'aspirine,
Roulé dans la farine,
Avec de la glycérine,
C'est, introduit en narine
Un vrai shoot pour Honorine !