Les Haiku de Tony

Ouvrir Bien longtemps avant les Yvelines
Aussitôt que sonnaient Mâtines,
La délicieuse Martine
Sortait d'un flot de mousseline,
Et de sa voix de chérubine
Demandait vite une comptine :
C'était la trêve enfantine !
Elle était tout de suite "yin"
Et c'est d'une voix argentine
Qu' elle réclamait sa câline !

Ouvrir Et voilà qu'arrive Martine
Qui joue encore les Colombines !
Ne dites pas qu'elle cabotine
D'une façon trop masculine.
Au contraire, elle est féminine,
Sauf quand, décidée, elle jardine.
Elle a tant d'ardeur quand elle bine,
Qu'elle prend couleur aubergine.
Elle sait faire pousser l'aubépine
Et ôter aux roses leurs épines !

Ouvrir Ne critiquez donc pas Martine,
L'accusant d'être cabotine ;
Elle vous dira, douce et câline,
D'une mine vraiment assassine,
"Sache que toi, je t'enquiquine"
Et vous foutra dans la rubine !!

Ouvrir La connaissez-vous bien, Martine ?
En aucun cas elle n'est mesquine.
Quand elle se vêt en Arlequine
Et qu'elle voltige comme Colombine,
Si vraiment ça vous enquiquine,
Dites vous bien qu'elle vous taquine !

Ouvrir On attendait une coquine,
Molière a suggéré Martine,
En la souhaitant peu cabotine.
Elle se montra bientôt mutine,
Avec une jolie trombine,
Et pas une peau de squatine !

Ouvrir De Molière vraie Martine,
Au théâtre, d'une voix argentine
Qu'elle sait rendre parfois câline
Elle ravit les oreilles enfantines.
Ne lui parlez pas de matines,
Elle préfère cent fois une cavatine.

Ouvrir Jadis nourrie à l'ovomaltine,
Echappant donc à la scarlatine,
Il faut saluer Ste Martine.
Si vous dites qu'elle cabotine
Ou si vous bouffez ses tartines,
Un regard d'elle vous assassine !